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Pour le sujet de cette page : n°9: 05/2018

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Catastrophe ferroviaire du 1 décembre 1946 à Chokier:

(Retour à la table : Histoire de Flémalle)

Les titres des journaux de l’époque :

« Les rochers de Chokier s'affaissent sur la voie ferrée. Trois semaines de suspension du trafic pour enlever les 3000 m3 de pierre »

1. Les Lieux :

Le château « Frésart », plus connu sous le nom de Château de Chokier, domine la vallée, la Meuse et la voie de chemin de fer. Cette propriété a été acquise en 1867, par M. de CLERCX de WAROUX dont une branche de la famille, les FRESART de CLERCX, en fut la descendance.

A 150 mètres de la halte de Chokier, un rocher d'une hauteur de 80 mètres, sur lequel est construit la terrasse du château « FRESART (Frésart) », domine la voie du chemin de fer Liège-Namur.

2. Les faits :

Le dimanche 1er décembre 1946 matin vers 7 heures 15, sur cette ligne [X sur le plan], les habitants de Chokier ont entendu un fracas impressionnant provenant du chemin de fer. Ce fracas fit sursauter la population locale.

Les rochers sous la terrasse du château de « Frésart » se sont écroulés et obstruent complètement la voie ferrée à cet endroit comme, le montre la photo ci-jointe, ne faisant, par chance aucune victime.

Un épais nuage de poussière et de pierre cachait la vue des environs du drame. Les curieux du voisinage sont venus sur les lieux.

Heureusement, aucun trafic ne passait à ce moment là, comme si la chance était au rendez-vous. Le train de Namur venait de passer deux minutes avant, transportant 400 ouvriers. Et un convoi venant de Liège, avait un certain retard.

3. Le déblaiement :

Le passage des convois est devenu impossible. D’après la presse de l’époque, 3000 mètres cubes de rocher éboulés (soit près de 3.000.000 de kilos) ont nécessité des travaux de déblaiement obligeant à suspendre le trafic pendant plusieurs semaines. Tout d'abord, on avait cru pouvoir déblayer les éboulis en trois ou quatre semaines. Le travail se révéla plus ardu.

Il y avait 8.500 tonnes de déblais à manipuler et de nouveaux éboulements étaient à craindre. Durant les travaux, 12 camions et 2 autocars sont restés en permanence, à la disposition des voyageurs qu'il fallait transborder de Flémalle-Haute à Engis. Le nombre moyen journalier de personnes ainsi transportées dépassait 10.000 Kg.

4. La gestion du trafic à la gare de Flémalle :

La société nationale des Chemins de fer a pallié à cet « inconvénient » en envoyant M. Lambrecht. Il était sur les lieux à fin de prendre toute mesure utile. Les directs partant de Huy sont détournés par Landen et les voyageurs ont été transportés entre Aigremont et Engis. La société de Chemins de fer a évalué à 360.000 le nombre des voyageurs véhiculés pendant la durée de l'obstruction.

La gendarmerie d'Engis s'occupe des mesures d'ordre et de la surveillance.

M. HELLEMAN, ingénieur de la société des Tramways Liège-Seraing et extensions, s'est rendu sur place en vue d'assurer le trafic des tramways et trolleybus.

La gare de Flémalle a été le centre névralgique, pendant toute l’opération.

5. Les causes :

On attribue la cause de cet accident aux suites de la chute d'un robot tombé sur le flan gauche du rocher, derrière le château ou peut être encore à l'exploitation, jadis de cette masse rocheuse.

6. Rétablissement de la ligne :

Dans la journée de mercredi 15 janvier 1947, le service ferroviaire a été rétabli à la grande satisfaction des milliers de voyageurs qui empruntent cette ligne.

---- Sources -----

- http://www.chokier.com/FILES/ROCHER/Eboulement.php .

- La Meuse du 2 décembre 1946

- Gazette de Liège du 17 janvier 1947

(La documentation de cet article nous a été fournie par Monsieur Michel ROBA de Mons-lez-Liège).