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Pour le sujet de cette page : n°9: 05/2018
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La Meuse et GUILLERY Hippolyte :
GUILLERY a façonné la Meuse et crée l'écluse de Chokier:
La Meuse rectifiée suivant GUILLERY:
En 1839, GUILLERY Hippolyte obtient la nationalité belge et se reconvertit en ingénieur aux Ponts et Chaussées. On le charge de rédiger un rapport sur la Meuse.(Arrêté Royal du 11 août 1839)
Notre fleuve, à l'état naturel, était sujet à des crues annuelles provoquant une élévation du niveau de l'eau de parfois plus de 4 à 5 mètres. Il y avait aussi de nombreuses îles.
Son rapport qui fait grosse impression. (Rapport du 23 décembre 1839 ) GUILLERY y proposait des travaux d’aménagement:
- l'établissement d'un chemin de halage et des berges solidement construites,
- le resserrement du lit du fleuve.
On lui confiera la normalisation du fleuve et il devient directeur des travaux de la Meuse.
Nous lui devons donc la rectification du cours de la Meuse, la construction de 10 écluses entre Namur et Liège et des ports fluviaux. Les bateaux ont enfin pu circuler hiver comme été sans craindre des crues subites ou des baisses d'eau catastrophiques.
Il créa donc la première « passe » navigable artificielle de 2 km à Chokier. Le projet présenté était destiné à faire disparaître deux courants presque contigus, qui entravent et rendent périlleuse la navigation depuis Chokier jusqu'à l'aval de l'île des Veaux, et à donner à cette partie du fleuve, où commence le bassin houiller de Liège, le mouillage de 1m,50, nécessaire jusqu'à Maastricht.
Depuis les Awirs jusque vers l'aval du village de Chokier, la Meuse suit une courbe peu sensible, se rapprochant assez de la ligne droite. Arrivée à l'île du Trou-du-Moulin, elle se jette brusquement sur la gauche par un courant rapide, et, à l'étiage, il ne passe plus qu'une faible quantité d'eau par le bras de droite.
Il semblerait d'abord que l'île put être avantageusement creusée pour y établir le chenal dans le prolongement du courant le long du mur de terrasse du château de Ramet et un peu au-dessous. Mais il est certain que l'île, qui gêne singulièrement la navigation, ne gêne pas du tout le fleuve: elle est au contraire pour lui le réceptacle des graviers qu'il amène de plus haut. Mais donc la percée d'un chenal au travers de cette ile ne tarderait pas à être comblé; ce qui a été testé en d'autres sites.
Donc le choix indispensable fut celui des hautes eaux. Mais en cet endroit, les hautes eaux annuelles ont deux directions, et les hautes eaux de débordement en font un troisième. Les deux premières sont par le bras de droite et par le bras de gauche de l'île; la troisième est de la pointe d'aval du mur de terrasse du château de Ramet sur le village d'Ivoz.
Les obstacles naturels, tel que les îles d'Ivoz ou les bancs de gravier qui s'interposent en différents points d'un fleuve, sont des obstacles à supprimer.
Il y avait aussi la pointe au chaffour créée par les déblais accumulés avec le temps. Ce déblai était composé des rochers tombés au pied du château de Chokier, l'extension du village, les débrits de calcaire et les cendres des fours à chaux. Cette pointe ainsi composée constituait un véritable béton qui guidait déjà le fleuve. Sur l'autre rive, certaines iles pouvaient être réunies à la berge par les terres retirées du creusement du lit du fleuve.
On aperçoit clairement, sur le dessin ci-dessus, la modification du cours de la Meuse par des remblais issus des siècles d'exploitation des carrières à Chokier. Le terrain gagné par les remblais, véritable béton formé des débris de roches et de chaux, sur la rive gauche est compensé par la Meuse sur la rive droite.
C'est donc ainsi qu'est née l'écluse de Chokier
Hippolyte GUILLERY a ainsi normalisé le cours de la Meuse en le rectifiant, comme dit plus haut, et en construisant 10 écluses entre les 2 chefs-lieux de province. On enlèvera des îles, on construira des ports fluviaux. Les bateaux purent ainsi circuler hiver comme été sans crainte des crues subites ou des baisses d'eau catastrophiques. Par son intelligente audace, sa ténacité, sa persévérance, il a doublé la fortune de la province de Liège, a-t-on écrit sur cet éminent ingénieur en chef des Ponts et Chaussées.
NB: Nous vous communiquons ici la table des principaux travaux fait sur la Meuse. (Table des travaux)
---- Sources -----
- http://www.chokier.com/FILES/EAUX/Meuse-Rapport1839-Guillery.php
- http://culturebase.org/home/depouhon/FILES/25celebrites/Guillery.php
- http://www.chokier.com/FILES/EAUX/Meuse-Rapport1839-Guillery.php
- http://www.chokier.com/FILES/VILLAGE/Guillery.php
- Extrait du TEXTE DU RAPPORT DU 30 OCTOBRE 1841.
- http://www.lalibre.be/archive/guillery-a-faconne-la-meuse-51b8fc7ee4b0de6db9ca76d4 (Article de Lily Portugaels)