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Pour le sujet de cette page : n°9: 05/2018

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La Vie à Flémalle:

Le Monument GUILLERY ou perron de Chokier ou Pierre de GUILLERY :

Chokier avait aussi son perron comme vous le voyez ci-dessous mais certains appelle ce monument : "Monument GUILLERY". Actuellement rien ne nous permet de trancher à ce sujet.

Entrée de Chokier et le perron ou Monument GUILLERY

Cette colonne a cependant tout l'allure d'un perron, datant du XVIIIe siècle. Ce n'est pas à proprement parler un perron, puisque qu'il commémore depuis le 16 juillet 1850 Hyppolite GUILLERY (1793-1849). Ce monument est connu comme la "Pierre de GUILLERY". GUILLERY était l'ingénieur qui travailla à l'aménagement du cours de la Meuse pour éviter les crues. Il proposa une passe navigable artificielle de 2 km à Chokier.

GUILLERY Hippolyte (1793 – 1849):

Certains en font un Chokiérois or il n'a jamais vécu à Chokier. Il est en réalité d'origine française, né à Versailles (France) le 16 août 1793. Il est le troisième enfant du couple GUILLERY – LEROUX. (Voir généalogie GUILLERY). Il est décédé 22 mars 1849.

GUILLERY Hippolyte

Son père était proche du clan de Napoléon, via BERTHIER connu sous le nom de prince de Neufchâtel. Il fut emprisonné pour cette amitié et y laissa la vie. Hippolyte a deux ans lorsque la mort de son père.

Sa mère fit appel au fils du dit BERTHIER pour placer ses fils. Le fils du prince avait alors tout oublié … laissant la famille GUILLERY dans les difficultés financières. Elle acheta une propriété une propriété à Grignon, à proximité de Versailles (FR) pour y passer une vie paisible et heureuse. Les trois enfants passèrent leurs enfances auprès de leur mère retirée dans cette propriété, mais sans instruction.

En 1801, il a huit ans et ne sait pas lire. En 1806, à 13 ans, il s'engage dans la marine et un officier nommé DEBERGE le prend en amitié et lui apprend si bien les mathématiques qu'il peut, en 1812, réussir le concours d'entrée à Polytechnique.

En 1814, Hippolyte GUILLERY prit part au combat que les Polytechniciens menèrent pour la défense de Paris, et il fut fait prisonnier.

Sa mère avait vainement cherché son corps sur le champ de bataille. Le Tsar Alexandre l'ayant libéré, il rentre chez lui. De saisissement, sa mère, qui le croyait mort, tombe malade et meurt. Après avoir terminé ses études a Polytechnique, Hippolyte GUILLERY devient sous-lieutenant d'artillerie à Douai.

Au décès de sa mère, sa sœur Justine va vivre chez son oncle, puis « rue Copeau » toute seule.

Son frère Charles-Étienne avait épousé la fille ALVIN. Il était venu s’installer en Belgique pour travailler dans un établissement secondaire à Bon-Secours (Peruwelz).

Hippolyte ambitionnait d'épouser l'autre fille ALVIN : Sophie. Pour se rapprocher d'elle, il quitta l'armée et passa le concours pour le professorat de 6e au collège communal de Tirlemont (?). En 1819, il devient professeur à Nivelles, où il fit des études d'ingénieur. Puis en 1825, il devint préfet des études au Collège communal de Liège et en même temps professeur de rhétorique. Il écrit des travaux littéraires. Il refuse une place à l'Université, et aux Ponts et Chaussées, il écrit un cours complet de mathématiques (1838). GUILLERY devient inspecteur général des écoles primaires de Liège.

En 1839, Hippolyte GUILLERY, qui avait été naturalisé belge, changea complètement de carrière et entre enfin aux Ponts et Chaussées comme ingénieur de 2ème classe. C'est à ce moment que l'Etat se décide à reprendre la Meuse aux provinces qui en laissaient péricliter le régime.

GUILLERY écrit en 3 mois un rapport admirable sur la question, puis se met à étudier les améliorations à faire au fleuve. Son projet portait sur deux catégories de travaux:

  1. L'établissement d'un chemin de halage continu sur des berges solidement construites et le resserrement du lit de la rivière.
  2. Il proposa une passe artificielle de chenal d'essai de 2 km que Rogier le chargea de créer à Chokier. Il eu une discussion mémorable avec l'inspecteur VIFGRAIN sur l'opportunité des passes artificielles et subit de nombreuses oppositions à ses projets (bateliers, propriétaires riverains, corps des Ponts et Chaussées, Parlement, tribunaux même). Mais sa ténacité et son talent triomphent de tout.

Ensuite, en 1845, le voici ingénieur en chef de 2ème classe et directeur des travaux sur la Meuse. Après un séjour à Bruxelles, comme membre du Conseil des Ponts et Chaussées, il revint à Liège en 1848 comme Ingénieur en chef de la Province.

Secrétaire général de l’Émulation de 1844 à 1849, GUILLERY devint, après la Révolution de 1830, le directeur politique du « Journal de Liège » de DESOER. Il a créé un hebdomadaire pour enfants et publié le "Guide du Voyageur sur la Meuse".

La mort mit fin, à Liège le 22 mars 1849, aux multiples épisodes, divers et mouvementés, de sa carrière hors série.

Le jour de ses funérailles, d'un bout à l'autre de la Meuse, les bateliers, enfin reconnaissants, hissèrent le drapeau noir.

Le 16 juillet 1850, la Députation Permanente approuve la délibération du conseil communal de Chokier relative à l'érection d'un monument à la mémoire de Monsieur GUILLERY.

---- Sources -----

- http://beffrois.blogg.org/chokier-entree-du-village-monument-guillery-a116282336 (2010)

- http://www.chokier.com/FILES/VILLAGE/Guillery.php