--------------- Liens cliquables ---------------
Pour le sujet de cette page : n°1: 09/2017 - n°2: 10/2017 - n°3: 11/2017 - n°4: 12/2017 - n°8: 04/2018
(Retour à la table : Histoire de Flémalle)
-----------------------------------
La Cour de Justice :
Les plaids :
Les plaids étaient des assemblées tenues en plein air, où le peuple était invité pour y discuter des questions d’intérêt général. Nous retrouvons donc ici nos conseils provinciaux et communaux à l’Etat rudimentaire, avec cette différence que c’était alors la participation directe du peuple à l’administration du pays, chose aujourd’hui matériellement impossible.
Au sujet des plaids, nous extrayons de l’ « Histoire de Modave » écrite par le curé de Pepinster : M. BALAU, les intéressantes notes suivante :
« Les plaids généraux étaient des assemblées publiques auxquelles tous les manants étaient obligés d’assister sous peine d’amende. »
« Les plaids avaient lieu au mois d’octobre et au mois de mai. La réunion de mai était moins importante et ne se tenait pas chaque année. »
« Les plaids d’octobre appelés : Plaids de la Saint-Rémi étaient régulièrement tenus tous les ans. Aux plaids de la Saint-Rémi, les maïeurs et les échevins rappelaient aux manants les écrits du seigneur, les défenses relatives à la chasse et à la pêche, à l’entrée dans les bois et dans les propriétés d’autrui, à la destruction des clôtures, l’interdiction de tenir des pigeons ou des moutons sans savoir un labour suffisant, celle de donner à boire dans les cabarets le dimanche pendant les offices ou le soir après l’heure fixée. On établissait aussi dans ces assemblées les règlements concernant le glanage, le pâturage des bestiaux, la surveillance des chiens, ou touchant la coupe des haies, l’entretien des chemins.»
« Brefs, on traitait dans ces assemblées toutes les affaires qui intéressait la communauté et on réglait tous les rapports du seigneur avec les habitants. »
Nous n’avons pas encore trouvé pareil document local concernant les plaids flémallois. On voit ci-après que les Flémallois eurent aussi à souffrir de la crise conséquente à la révolution de 1789.
Concernant les fours à chaux, on trouve ce mode d’adjudication qui s’apparente fort aux plaids.
« An 3. La citoyenne RANSONNET née FOULON, adjudicataire des fours à chaux, pour une redevance annuelle de 1581 florins, dit en demandant le renouvellement de son bail :»
«Au surplus, pour présenter en même temps aux citoyens de la commune une ressource capable de diminuer leurs besoins dans un moment où des circonstances difficiles ont renchéri, considérablement toutes les denrées et ont augmenté toutes les charges de la commune, j’offre en outre de compter en avance sur le montant du bail une somme de six mille florins que je déduirai successivement par portions égales sur le prix annuel de l’adjudication. Cette avance, si la commune juge à propos de la partager entre tous les habitants, soulagerait une grande quantité d’indigents et pourrait les dédommager un peu des peines qu’ils éprouvent.»
AVERTISSEMENT:
«Dimanche, 4 octobre 1795. – Les Bourgmestre, députtés et manants de la communauté de Flémalle-Haute feront exposer et rendre au offrant à LA CHANDELLE pour un terme de 12 ans à commencer à la Saint-Remy, 1796 un des fours à chaux. Hutte et roche appellée communément « Tour de Meuse », occupé présentement par Mme de RANSONNET.»
«La dite exposition se ferat sur le cimetière du lieu à l’issue de la grand messe aux conditions lors à prélire.»
«Le dit jour on donnerat lecture des propositions et offres faites par la dite Dame RANSONNET à la communauté assemblée.»
«Le Bourgmestre MARSOUL invite …»
«Je déclare et atteste avoir publié le présent avertissement le 20 et 27 septembre dernier et le 4 octobre au prône de la messe paroisiale.»
«WATHOUR, curé de Flémalle-Haute»
---- Sources -----
- « Mon Village », par JEUNEHONNE Léon