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Histoire de Chokier:

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Origine de Chokier:

Dans une charte de 1086, conservée dans les archives de la Collégiale Saint-Pierre de Liège, on parle d'un échange de biens-fonds entre cette institution et l'Abbaye Saint-Jacques de la même ville. La première cède à la seconde une parcelle de bois située sous "Calchariae" en l'échange d'une parcelle boisée sous flémalle-Haute.

Le nom de la localité est donc déjà connu à cette époque. Or, "calcharius" = four à chaux; on peut donc en déduire qu'une telle activité existait à cet endroit au XIème siècle.

Résumé de l'Histoire de Flémalle-Grande, Flémalle-Haute et de Chokier:

Sans doute habité à l'époque romaine, puisqu'on y aurait trouvé un diplôme militaire décerné par Trajan, le site des deux Flémalle semble réparti, aux XI° et XIIe siècles, entre le Chapitre de Saint-Pierre à Liège, dont les possessions se situent, en gros, à Flémalle-Haute, l'abbaye de Saint-Laurent, et de petits seigneurs laïcs à la condition peu claire. En 1173, les hospitaliers de Saint-Jean-de Jérusalem (futur ordre de Malte) y acquièrent des biens qui s'accroîtront aux dépens de l'abbaye de Saint-Laurent, surtout à Flémalle-Grande. A partir du XIIIe siècle, l'abbaye du Val-Benoît détient aussi quelques terres, et c'est sans doute en 1205 qu'est fondée une modeste seigneurie laïque, dont les titulaires se succéderont en une généalogie plutôt confuse, malgré la renommée acquise par les «trois frères de Flémalle» dans la guerre des Awans et des Waroux.

Les deux communes de Flémalle-Haute et de Flémalle-Grande naquirent des remaniements administratifs apportés par la Révolution. Des industries locales furent longtemps florissantes.

A partir du XVe siècle, le chapitre de Saint-Pierre exploite des carrières et des fours à chaux.

L'extraction de la houille est signalée dès le XIVe ou le XVe siècle. Le dernier charbonnage ferma ses portes en 1955. L'exploitation de l'alun, déjà mentionnée au XIIe siècle, connut une grande activité du XVIe au XVIIIe siècle, pour cesser au XIXe siècle. L'agriculture, longtemps prospère, a presque entièrement disparu devant l'extension de l'habitat.

Cet ensemble constituait une seule paroisse, qui faisait partie du concile de Hozémont et se groupait autour d'un petit édifice situé à Flémalle-Grande. Au XIIe siècle, les hospitaliers lui substituèrent une église placée sous le vocable de leur patron: saint Jean-Baptiste. Il en acquit le patronage en 1304. Le plus éminent curé de Flémalle fut, au XVIIe siècle, Edmond BREUCHE de la CROIX, poète, fondateur d'une académie pour jeunes nobles (si du moins son projet n'est pas resté à l'état d'oeuvre littéraire), après avoir vécu à la cour de Louis XIII. En 1762, une nouvelle paroisse, dédiée à Saint Mathias, fut érigée à Flémalle-Haute, sous le patronage du Chapitre de Saint-Pierre.

Le territoire de Chokier fit d'abord partie de la seigneurie des Awirs. Au XIIe siècle, pour assurer la mise en valeur de cette partie de leur domaine, les seigneurs des Awirs cédèrent des terres à l'abbaye cistercienne d'Aywières, en Brabant, et créèrent une seigneurie. La médiocrité du sol impliquait un système de grande exploitation: l'abbaye éleva la ferme d'Othet qui cultivait une centaine d'hectares et demeura sa propriété jusqu'en 1796. La ferme du château n'apparut qu'au XVIIe siècle; elle exploitait quelque 30 hectares, notamment de vignes. La seigneurie de Chokier appartint à la famille de Hozémont, puis aux Surlet et aux Berio. Elle possédait sa cour de justice. Dès la fin du XVIe siècle, on exploita les alunières. Le village, à la population relativement dense, faisait partie de la paroisse des Awirs. Au XVIe siècle, il possédait une chapelle dédiée à saint Marcellin. Celle-ci fut, en 1592. érigée en église paroissiale, dont les collateurs seraient alternativement le seigneur de Chokier et le curé des Awirs, ce que contesta l'abbesse d'Aywières, elle-même collatrice des Awirs. Au XVIIIe siècle, la paroisse comptait un millier d'habitants.

Le pouvoir local :

- Les Bourgmestres de Chokier (1830-1969):

---- Sources -----

- Département du Patrimoine : Fiche 62.120-INV-0002-01 (1980)

- Patrimoine Monumental de Belgique : Tome 8/1 pp. 296-297

- Léon JEUNEHOMME, Mon village. Glanures historiques. Flémalle-Haute, Bruxelles, 1907, in-8°.

- I. DELATTE, Chokier dans le passé, dans le B.S.R. «Le Vieux-Liège», 1950, p. 491-512.

- "Flémalle tome I", recueil de carte postale, Ed. Commission Historique de Flémalle, 1979.