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Eglise paroissiale Saint-Nicolas

de Souxhon (Flémalle-Haute):

Eglise Saint-Nicolas de Souxhon (localisation)

Elle se situe: Route de Souxhon, 258 - 4400 Flémalle.

Origine de la Paroisse:

Ce lieu déjà cité en 1330. Mais les chrétiens de Souxhon n'avaient pas de paroisse à eux. Ils dépendaient de Flémalle-Haute, Flémalle-Grande ou Mons-lez-Liège. Certains étaient obligés de déclarer les naissances, mariages ou décès soit dans une des trois paroisses précitées ou encore plus loin à Hollogne-aux-Pierres voir Horion-Hozémont. Nous retrouvons un grand nombre d'actes dans les registres paroissaux de ces paroisses précitée, voir d'état civil ultérieurement dans ces communes.

Ce n'est qu'après une longue attente, qu'ils obtinrent la création officielle de leur paroisse de Souxhon en 1888.

Les paroissiens souxhonnais ont longtemps participé à la vie paroissiale de Hollogne-aux-Pierres, jusqu'à la Révolution.

Au lendemain de la Révolution, ils furent intégré à la paroisse de Mons-lez-Liège qui était la paroisse la plus proche et l'Eglise locale. Une chapelle existait à Souxhon, et le curé de Mons-lez-Liège y venait à l'occasion y célébrer certains office jusqu'à la reconnaissance de la Paroisse.

L'Eglise voyait au fur et à mesure les chétiens se détourner d'elle. Les difficultés de temps et l'accessibilité des lieux de cultes décourageaient les plus croyants. A ces difficultés s'est ajouté le développement industriel du Bassin de Seraing-Flémalle.

C'est vers 1850, que Flémalle et les communes voisines ont vu leur population s'agrandir fortement principalement pour travailler dans la sidérurgie (Usines Cockerill à Seraing), les Charbonnages (Flémalle-Seraing) ou le verre (Val Saint-Lambert).

Parmi cette population qui recherchait une amélioration de leur sort peu enviable, on peut compter entre 2 à 3000 flamands qui vinrent s'installer dans une des sept communes qui constituent l'actuel Flémalle. Vers 1938-1939, la majorité de ces habitants issus de Flandre, fuirent notre région pour se mettre à l'abri des futurs envahisseurs teutons. Mais courageusement, certaines familles sont restés parmi nous et y ont parfois joués un rôle de premier plan.

Suit à cette arrivée massive, certaines églises ont dû être agrandie comme celle de Flémalle-Grande.

Souxhon, comme toute les partie de Flémalle connut lui aussi un tel accroissement au point que le clergé de Mons-lez-Liège en avisa l'Evêque de Liège dès 1864.

Cette même année, un prêtre a spécialement été nommé pour le service des chrétiens de Souxhon.

Le Conseil de la Fabrique d'Eglise de Mons-lez-Liège, plaidera la cause de la scission aupès des Administrations Communales de Mons-lez-Liège, de Flémalle-Grande et de Flémalle-Haute sur les teritoires desquelles s'élevaient les maison des paroissiens.

La Députation Permanente du Conseil Provincial de Liège, soutenu la demande qui arriva enfin au Gouvernement puis au Ministre de la Justice de l'époque (Mr LE JEUNE Jules). Ce dernier proposa au Roi Léopold II de signer l'acte d'érection de la paroisse Saint-Nicolas de Souxhon. Cet acte paraîtra au Moniteur Belge le 14 juillet 1888.

C'est vers 1850, que le village fut doté d'une école qui n'existe plus à ce jour (2022). Un curé a été envoyé à temps plein à partir de 1864. Dans les procès verbaux du Conseil de Fabrique de Souxhon, nous découvrons que le village comptait 1200 habitant en 1906.

Occupations professionnelles des souxhonnais:

Les "sommets de Souxhon" comptaient quelques fermes comme au hameau des XXII. Ces fermes occupaient du personnel issus du village.

Après 1850, une grande partie de la population du village étaient mineurs ainsi que leurs fils. Ils travaillaient dans les nombreux charbonnages des environs.

Souxhon possédait aussi plusieurs charbonnages comme celui du "Boulboule ou Bolbol" (Charbonnage de surface, exploité à l'ancienne, pas encore avec des galeries profondes). Le village possédait aussi sur son propre territoire, des terrils, comme celui appelé "Baldaz-Lalore" appartenant au Charbonnage Gosson-Kessales. Dans la montée de l'actuelle Rue Tavalle, il y a aussi le "li crâsse fosse"

Face à l'église sur le trottoir de l'autre côté de la place, il y avait deux pierres appelées : "li pire des nègues". C'était le lieu où les hommes, mineurs pour la plupart, aimaient se réunir pour bavarder, commenter les nouvelles, pendant que les épouses préparaient les repas ou nettoyaient les modestes logis.

Il y avait aussi ceux qui travaillaient au Val-Saint-Lambert. Mais depuis les travaux de réfection de la place face à l'église, début des années 2020, les trottoirs ont été refait et les pierres ne sont plus à leur emplacement initial. Nous ignorons ou elles se situent actuellement.

La vie des Souxonnais était principalement ouvriers avec des conditions de vie très difficile. On constate dans les registres paroissiaux le nombre d'enfants mort-né ou mort en bas âge.

En plus des crises économiques, le village a aussi connu les deux guerres qui ont ensanglanté notre pays. L'année de construction de l'Eglise (1888) fut aussi l'année de la construction du Fort de Flémalle sur le sommet d'une colline avoisinante. Le fort subira des attaques répétées de l'ennemi soit en août 1914 et en mai 1945. Les habitants de Souxhon ont subit le bruit des bombardements et le crépitement des armes; ils ont subit des périodes d'angoisse et et de crainte.

En fin de la guerre, alors que le pays venait d'être libéré par les alliés, de nombreuses bombes volantes (V.1 et V.2) tombèrent sur la région. Quatres bombes volantes tombèrent sur Souxhon occasionnant bien des pleurs et des destructions.

L'église de Souxhon ne fut pas épargnée: la toiture et les vitraux furent complètement soufflés et le mobilier fortement abimé. Il fallut attendre le 1er décembre 1946 pour que le culte soit rétabli dans une église à moitié restaurée.

L'Eglise Saint-Nicolas:

Cette église est toute mignonne, élevée sur la place du village et entourée du vieux cimetière. Ce santuaire que l'ont peut découvrir encore de nons jours est construit en pierres du pays. Sa porte d'entrée a été refaite, ainsi qu'une grande partie de sa façade, après guerre suite au bombardement cité ci-dessus. La vierge et son emplacement date de la même époque.

Une pierre blanche scellée en haut du mur de façade, sur la droite de l'horloge, nous donne la date de la construction: 1745. A l'intérieur du sanctuaire, on peut lire sur chaque bancs mis à la disposition des fidèles: 1746.

Le bâtiment que l'on connaît actuellement, a succédé à un autre plus ancien, dont ont ne connaît très peu de sa forme et sa date de construction.

Monsieur MELON A., ancien instituteur de Mons-lez-Liège, passionné par l'histoire de sa commune d'où Souxhon dépendait disait sur l'origine de la Chapelle de Souxhon: "notre village aurait disposé d'un lieu de culte chrétien dans les environs du XI ème siècle, car précise-t-il,ce fut l'époque où l'on vit se multiplier les églises et chapelles dédiées à Saint-Nicolas. Il dit avoir aussi avoir trouvé dans les archives l'existence de la Chapelle de Souxhon en 1347".

La construction de l'Eglise actuelle, Monsieur MELON A. nous dit :"Il nous annonce l'achat en 1719, d'un portail dont les pierres proviennent des carrières de Chokier. Il cite encore le don que fit en 1721 le curé de Flémalle-Grande d'une statue de la Vierge Marie ainsi que le don de deux anges par Monsieur l'Official DEFRESNE. Le nom de ce donateur se trouve aussi sous le pied du calice paroissial avec la date de 1713."

---- Sources -----

- "La Paroisse de Souxhon a 100 ans, 1888-1988": Brochure édité en 1988 par la paroisse.

- Inventaire du patrimoine culturel immobilier de la Région Wallonne: fiche n° 62120-INV-0072-01.

- "©KIK-IRPA, Bruxelles"