Ce vicinal à voie simple reliait "Jemeppe à Hannut" en passant par "Hollogne, Awirs, Crotteux, Mons, Cahottes, Hozémont ... Il effectuait de nombreux détours pour mieux desservir la population en général, et les ouvriers occupés dans la vallée de la Meuse. Il servait aussi au transport des marchandises.

Cette ligne était longue de 44 km. Elle possédait trois ramifications assez courtes. La première reliait la ligne principale à Horion-Hozémont et Fexhe-le-haut Clocher (6 Km). La seconde allait jusque Verlaine et Ampsin (11 km). La troisième, longue de 14 km, redescendait vers Saint-Georges et Engis.

L'axe principal traversait Mons-lez-Liège; la troisième ramification traversait, quant à elle, les Awirs.

La ligne Jemeppe à Hannut coupait l'axe Huy et Waremme à Omal.

La construction de cette ligne a couté relativement cher pour l'époque : environ 86.499 Frs le kilomètre. C'est la S.N.C.V. qui gera le projet. Ce projet a été financé en moitié du capital par l'Etat, 1/3 par la province de Liège et 16,7% par les communes traversées.

L'inauguration de l'arrivée du rail à Mons le 18 juillet 1905. La ligne fut complète le 21 juillet 1908.

Ce premier tronçon, long de 7 km, allant de Jemeppe à la sablière de Mons, a dû être équipés d'une double paire de rails afin de ne pas obliger un transbordement des marchandises en gare de Jemeppe. Pour rappel, les voies du vicinal ont un écartement différent de celui du chemin de fer.

Après un parcours d'un km en chaussée, le tram atteint Crotteux. Et trois km et deux éplingles à cheveux plus loin (ce qui représente quelques centaines de mètres à vol d'oiseau), le tram atteignait le centre de Mons, après avoir coupé deux fois la rue de L'Aite.

Mons nommé à cette époque, Mons-crotteux, en sa "Rue Tirogne" avait ce type de voie double.

A certains endroits, comme à Mons, Cahottes, la voie se dédoublait pour permettre le croisement des convois.

Ici, sur les rails de gauche, des wagons stationnaient parfois pendant 10 ou 15 jours, temps que les fermiers utilisaient pour charger les betteraves destinées aux raffineries (de Fexhe et d'ailleurs).

Une voie de chemin de fer qui encadre le vicinal, déservait aussi le "Charbonnage de l'Arbre Saint-Michel", une chaudronnerie pour se terminer un peu plus loin à la carrière locale.

Cette ligne passait aussi à Hollogne. C'est dans cette localité que le tram électrique trouvait son terminus, en venant de Liège.

Ces wagons étaient, faut-il le dire, l'endroit rêvé pour faire l'école buissonnière ...

- Flémalle I, par la Commission Historique de Flémalle, Edition la Société d'Edition et de Publicité du Marché Commun S.C., 1979, p. 78. [Coll. Leruth]

- Flanons n°2, par la Commission Historique de Flémalle, p. 2 à 9.