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Table - Historique - Début cristallerie - Société: S.A. - Métiers - Usines extérieures - Population ouvrière - Divers
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Le Val Saint-Lambert:
Historique:
L'Abbaye:
Le Val Saint-Lambert, siège des établissements ainsi nommés, est situé sur la rive droite de la Meuse,à douze kilomètres en amont de Liège et sur le territoire de la commune de Seraing.
Entre 1192 et 1199, L'Abbaye de Rosières (province de Liège) fut transférée dans cette localité, alors presque déserte.
En 1202, l'évêque de Liège, Hugues de Pierrepont, donna aux moines venus de Rosières 132 bonniers de terres et de bois, situés au lieu appelé d'abord "CHAMP des MAURES" puis Val-Saint-Lambert, pour y construire une abbaye de l'ordre de Cîteaux.
L'Abbaye prospéra et devint puissante. A la fin du XVIIIème siècle, elle fut reconstruite; c'est alors que furent élevés les immenses et magnifiques bâtiments occupés ultérieurement par les "Cristalleries".
A peine étaient-ils achevé, que la révolution en expulsait les Moines
Val Saint-Lambert (© Coll. AM - 1890)
La révolution:
Vendus comme biens nationaux, ils servirent successivement à diverses industries, jusqu'au moment où, en 1825,ils furent achetés par MM. KEMLIN et LELIEVRE dans des circonstances qu'il n'est pas indifférent de rapporter.
Les Cristalleries:
Il existait à Vonêche, près de Givet, une verrerie que M. d'Artigues, son propriétaire, dirigeait avec la collaboration de M. KEMLIN et M. Aug. LELIEVRE.
Ce dernier était sorti avec distinctionde l'Ecole polytechnique de Paris et était le fils de M. Anselme LELIEVRE, inspecteur général des mines en France et l'un des savants les plus distingués d la fin du XVIIIème siècle.
MM. KEMLIN et LELIEVRE étaient donc deux français.
La frontière tracée par le Congrès de Vienne au nouveau royaume des Pays-Bas avait séparé Vonêche de la France. La verrerie avait ainsi perdu son unique marché, que lui fermaient des droits prohibitifs.
A cause de la difficulté des transports, une industrie ne pouvait vivre alors qu'à condition de trouver dans son pays, et pour ainsi dire à ses portes, le placement de ses produits.
C'est pourquoi M. d'artigues abandonna son établissement pour aller exploiter en France une verrerie dont il venait de se rendre acquéreur.
De leur côté, MM. KEMLIN et LELIEVRE vinrent chercher en Belgique un emplacement convenable pour y continuer leur fabrication.
---- Sources -----