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Château de Ramioul :
Chaussée de Ramioul, 184 – 4400 IVOZ-RAMET
Historique:
Dans l’ancienne commune de Ramet, le château de Ramioul était le siège d'une ancienne seigneurie du même nom.
Ce château fait face au château de Chokier, sur l’autre rive. Sa propriété voisinait les Châteaux de Ramet et de la Châtaigneraie.
En 1050, la Seigneurie de Ramioul était composée des biens du Château de Ramioul et Sart-le-Diable. Cet alleu a appartenu à la collégiale Saint-Servais de Maastricht.
En 1236, la seigneurie a été achetée par l'abbaye du Val-Saint-Lambert.
En 1344, ladite abbaye rendit la justice de Ramioul jusqu'en 1624, quand Jean de BINCKEM avec ses cousins Florent de l'HOSTELLERIE, Guillaume de WASES, sire de Rothem et Antoine de FALLOISE, cohéritiers de Jacques de GULPEN et d'Anne d'ARGENTEAU, leurs grands-parents directs ou par alliance, relevèrent l'alleu.
En 1637, Jean de BINCKEM sera seul maître à bord. Il épousa Catherine de HALLEY, et en eut une fille unique, Catherine-Madeleine (29 mars 1639 – 1725). Cette damoiselle a épousé Richard II de HEMRICOURT (1639-1713), sire de Seron, le 5 juin 1668. Dès le 17 septembre 1668, Jean de BINCKEM rendait son gendre propriétaire du domaine.
Les HEMRICOURT conservèrent le bien de Ramioul jusqu'à la fin de la féodalité, le dernier seigneur étant François, sire de Mélin, chanoine tréfoncier de Saint-Lambert de Liège, soit le deuxième personnage de la principauté. Les HEMRICOURT y étaient encore au début du XXe siècle et c'est à eux que l'on doit l'apparence actuelle des édifices. Il ne s'agit pas de la même famille que les HEMRICOURT de GRUNNE. Ceux de Ramioul, éteints, sont connus depuis 1611.
Du XVIIe siècle, sous les BINCKEM-HALLEY, il reste La tour porche dite "Godefroid de BOUILLON" de quatre niveaux qui donne à l'ouest et accès à la cour intérieure ouverte. Elle est édifiée en moellons de grès et quelques éléments de calcaire et est sommée d'une toiture en pavillon couverte d'ardoises et close par un clocheton carré. Le château, qui regarde la Meuse, date sans doute des années 1840-1860. Il porte au fronton les armes HEMRICOURT.
Tour circulaire:
Dans la cour, l'édifice principal a été doté au centre d'une avancée en demi-cercle néo-classique, non restaurée encore alors que tout le reste des édifices vient d'être remis en très bel état. Cette avancée de deux niveaux repose sur un considérable soubassement à refends. Au centre, se trouve une porte d'entrée surmontée par une baie aveugle panneautée placée sous un chapiteau bombé. Les ailes de la cour sont diverses. Celle qui est accolée à la tour ancienne compte huit travées. En face, on ne compte que quatre travées irrégulières et une tour circulaire engagée couverte d'une poivrière à pans coupés.
Petit palais:
C'est une sorte de palais ou d'hôtel de maître de deux niveaux et demie, enduit, composé de sept travées. Les trois travées centrales sont en ressaut et mises en évidence par quatre pilastres à chapiteaux ioniques qui soutiennent l'entablement du fronton. Le rez-de-chaussée est animé d'un réseau de refends; on en trouve aussi aux arêtes. Le niveau suivant est séparé du précédent par une frise et par deux bandeaux de pierre bleue.
Sur ce côté, le château a été agrandi à l'est pour transformer ces bâtiments en pensionnat. A cette époque, le château était occupé par les sœurs de Banneux. En novembre 1989, M. DEFOOZ a acheté une partie pour y aménager une maison de retraite, encore en activité aujourd'hui. L’autre partie est toujours une école primaire, permettant le développement de projet intergénérationnel.
Entre la nationale 94 et la nationale 644, la construction de grandes voies rapides menant de Liège à Huy, est venue en diminuer drastiquement les grands jardins d’origine. Des panneaux antibruit ajoutés côté Meuse en supprime le charme d’antan et une vue de la Meuse.
Le château est très visible des deux nationales précitées mais ne se visite pas.
La tour porche:
La tour porche dite "Godefroid de BOUILLON", date du XVIIème siècle , édifiée sous les BINCKEM-HALLEY, elle y porte les armes sur la façade de la cour intérieure. Haute de quatre étages, elle est édifiée en moellons de grès et est sommée d'une toiture en pavillon close par un clocheton carré.
La construction du "nouveau château" date des années 1840, le bâtiment principal qui fait face à la Meuse porte au fronton les armes des HEMRICOURT, ici l 'on voit le premier bâtiment rajouté à la tour porche avec l'étang disparu où passe la nationale 94 et 644.
Le château tel qu'il fût dès les années 1900, est plus où moins le château actuel était alors occupé par les soeurs de Banneux qui en firent le pensionnat Saint-Joseph de Ramioul . Une chapelle est venue s'ajouter à l'édifice dans les années 1930.
Château de Ramioul:
N° 256. Château de Ramioul. Actuel pensionnat St-Joseph. Ancien château de BINCKEM, puis de HEMRICOURT, sans doute entièrement reconstruit par cette dernière famille au XIXe s. (armes de HEMRICOURT au fronton), puis largement agrandi aux fins scolaires. Seule subsiste la haute tour-porche d'accès, du XVIIe siècle, en aile Ouest: moellons de calcaire, chaînes d'angle, coiffe d'ardoises en pavillon interrompue par une chambre de guet partiellement essentée, élégante aigrette.
Traversant le 1°' niveau, passage cocher, avec, à l'extérieur: pourtour calcaire en plein cintre doublé d'un rouleau de moellonnets; dalle armoriée HEMRICOURT, du XVIIIe s., dans une baie en remploi, meurtrières sous les corbeaux de la toiture. A l'intérieur, quatre niveaux; sur le cintre du passage cocher, dalle de 1648 aux armes des époux Jean de BINCKEM et Catherine de HALLEY; meurtrière(s) (fig. 250). H.O. [508]
---- Sources -----
- "Flémalle tome I", recueil de carte postale, Ed. Commission Historique de Flémalle, 1979.
- "Libre Belgique" article "Vie de château" de Philippe FARCY mis en ligne le 25 août 2006.
- SPW - Département du Patrimoine : Fiche 62.120-INV-0069-01 (1980)
- Patrimoine Monumental de Belgique : Tome 8/1 pp. 331-332