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Eglise Saint-Etienne - Awirs
Historique:
Cette église se trouve à droite en se dirigeant vers la Hesbaye. Elle trouve son origine dans la nuit des temps.
Cette Église décanale est dédiée à Saint-Etienne, elle domine la route qui traverse la Haute Awirs. Elle est citée pour la première fois en 1102 dans un acte de donation du seigneur Louis d'AIGREMONT à l'Abbaye qu'il vient de fonder sur le sol des Awirs.
Cette Église est aussi le produit de la transformation d'une ancienne chapelle castrale. Elle a subi de fortes restaurations au milieu du XVIème siècle.
D'après la tradition, les pierres qui ont servi à sa construction proviendraient d'une carrière située entre les "rue Héna" et "rue de la Reine ". Le ravin est toujours visible actuellement.
Saint-Etienne domine la route qui traverse la "Haute Awirs". Surélevé et entouré d'un cimetière, édifice composé d'une tour romane prolongée par une nef de quatre travées et un choeur à chevet arrondi.
A caractère défensif, la tour du XIIe ou XIIIe siècles en moellons de grès et de calcaire, chaînée aux angles est rehaussée tardivement de moellons de grès.
Elle était jadis fermée à la base, avec de rares ouvertures de tir, ce qui montrait son catactère défensif. Aux deux tiers de la hauteur de la tour, et sur le côté orienté vers la Héna, sont scellées 3 étranges figurines en pierre. Elles semblent appartenir à d'anciens fonts baptismaux romans.
Le portail actuel a été percé au XIXe s (vers 1831). Un escalier monumental ainsi que les grilles en fer forgé du cimetière furent aménagés en 1898.
Elle est composée d'un pavillon d'ardoises brisé et percé de lucarnes; d'une nef et d'un choeur reconstruites en 1831-1832 en briques et calcaire sur haut soubassement de moellons, dans un style néoclassique.
La façade laisse apparaître des baies cintrées.
Sur la façade de la tour, une croix en pierre datant du XVIIIe et du XIXe s. est inséré dans la maçonnerie.
La toiture du choeur est construite en éternit et en ardoises.
L'Eglise est ornée des statues du XVIIIe s.: Saint-Léonard, Saint-Hubert et Saint-Roch.
Dans le parement de la tour, côté Ouest, est incrusté de trois têtes humaines en pierre et des restes de fonds baptismaux romans des XIIème et XIIIème siècle.
Depuis 1966, au sommet de la tour, une grande horloge électronique remplace la vieille horloge mécanique. Elle sonne toutes les heures et demi-heures. Initialement, elle était entretenue par l'administration afin de donner l'heure exacte aux habitants des Awirs.
Le cimetière est contigu de l'Eglise. On le cite déjà dès le XVème siècle. Dans le mur, on peut admirer la plus ancienne pierre tombale qui nous est parvenue, celle de NIHOULLE - 1597.
L'aspect du cimetière était, par le passé, différent. En 1633, le curé reçut un blâme de l'archidiacre car des porcs avait accès au cimetière et y entrait souvent.
Et en 1741, il était clôturé et planté d'arbres fruitiés dont le curé percevait les fruits. Il fut d'ailleurs prié d'y poser une porte afin que ses poules n'y entrent plus.
L'Eglise semblerait résulter de la transformation d'une ancienne chapelle castrale, d'un oratoire construit par le seigneur au milieu de sa "villa" (domaine), pour les besoins religieux des habitants.
La Dîme:
Ceux qui accomplissaint leur devoirs religieux, payaient à l'Eglise paroissiale la Dîme (dixième part de leur récolte).
Mais rapidement, les seigneurs des lieu détournèrent le produit de la dîme à leur profit. Nous pouvons citer comme exemple le seigneur d'AIGREMONT qui s'appropria les deux tiers de la dîme des Awirs, laissant le tiers restant au curé. En échange, il s'engageaient à restaurer et à reconstruire l'Eglise en cas de besoin, et à fournir le nécessaire pour l'ornement et l'usage du culte (livre, pain, vin, ...). Il devait aussi intervenir pour la cloche banale ou décimale (petite cloche). Le curé était chargé de l'entretien intérieur du choeur. Les réparations de la tour et le bon état de l'autre cloche incombait à la communauté. Vu le détournement de la dîme, les "donateurs" ne se soumettaient plus volontiers à leurs obligations.
A la révolution française, la paroisse de Saint-Etienne faisait toujours du concile de Hozémont. Elle comprenaient les hameaux du Héna, du Cowa et de "Basse Awirs".
---- Sources -----
- Patrimoine Monumental de Belgique, Tome 8/1, pp. 299; Edition Solédi, 1980.
- Site du SPW - Département du Parimoine - Fiche : 62.120-INV-0006-001.
- "Flanons", Commission Historique de Flémalle, Tome 4, p.5.
- "Flémalle I, par la Commission Historique de Flémalle, Edition la Société d'Edition et de Publicité du Marché Commun S.C., 1979, p. 15. [Coll. Gentes]