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Bande transpoteuse du terril du HENA:

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Terril du HENA - Bande transporteuse

Photos BERTRAND-GEINOZ Gwendoline

(Retour à la page centrale électrique)

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Château d'Aigremont : Tapis roulant qui passe à côté du château (Coll. AM - 2018)

Le Terril du Hénâ n’est pas de forme conique, mais il comble deux vallons. Ce terril ne résulte pas de l'exploitation d'un charbonnage mais des cendres volantes issues de la combustion de la houille dans la centrale électrique des Awirs entre 1952 et 1972.

Au début des années septante, le terril a donné des signes d'instabilité. De consolidation en drainage, l'évidence a fini par s'imposer: la seule solution, c'est d'évacuer totalement le terril et de redonner au site son aspect d'origine (zone verte, retrouvée vers 2029 [à vérifier]). Il représente une vingtaine d'hectares soit trois millions de tonnes de poussières.

Début des années 2000, le principe est acquis d’éliminer les deux millions de mètres cubes de cendres. Il a fallu trouver le moyen de transporter ce volume. Des camions par milliers, c’était impensable sur ses routes inadaptées. Un jour, les ingénieurs ont imaginé une sorte de tapis roulant, une bande transporteuse, couverte, afin d’acheminer les cendres vers un quai de chargement, les transborder sur des péniches, et les amener jusqu’à des cimenteries où ces résidus peuvent encore brûler.

Ce projet d’évacuation fait partie d’un plus grand projet, nécessitant l’aménagement du plan de secteur (décision de la région Wallonne en avril 2004). En plus d’ENGIE-Electrabel, le carrier Dumont-Wauthier (groupe Lhoist) sera un autre grand bénéficiaire de cet aménagement pour alimenter son usine de Hermalle-sous-Huy et pour étendre l'exploitation de calcaire nécessaire pour la fabrication de la chaux de grande qualité sur le site d'Aigremont (réserves actuelles du carrier seraient épuisées à l’horizon 2013). Ils souhaitent relier le futur centre d'exploitation à l'ancien (la carrière du Bois des Gattes à Engis), c'est donc un « tapis roulant géant et couvert » qui sera utilisé, au départ du nord du château d'Aigremont, puis à travers l'ancienne carrière d'Ardenne, la vallée et la carrière des Awirs, le Terril du Hénâ, le sud du quartier des Fagnes (Tour-en-Bèche) et, enfin, le Bois des Gattes. Une partie de cet itinéraire devrait se dérouler en souterrain (aux Terres Rouges à Engis, notamment, qui vont être aménagées en zone sportive et de promenade). L’exploitation de cette carrière d’Aigrement ne pourra débuter que quand le Terril du Hénâ aura disparu. En « contrepartie », le carrier serait disposé à ce que la zone d'extraction de la Ferme du Bois Royal soit inscrite en zone non urbanisable (agricole et forestière).

Ce n’est qu’en mai 2014 que la société ENGIE-Electrabel introduit une demande de permis pour évacuer les cendres d'un vieux Terril du Hénâ. C'est une opération d'envergure. Il a fallut 48 mois d’analyse du sol et d’études techniques pour finaliser le permis.

Il y eu d’abord une enquête publique et une étude d'incidences. Le projet a alors été présenté à la population pour rassurer les flémallois quant aux limites des nuisances. Suite aux réactions et recours, le tracé est très légèrement modifié ; il est passé de 1,7 km de long à 4,5 km. Le tracé définitif prévoit une partie en aérien, fermé, une partie en sous-terrain, sous des voiries et sous une voie de chemin de fer. Le calendrier est établi avec début des opérations en 2016 et la fin vers 2030. Il reste à espérer que l'industrie du ciment, en crise, survive jusqu'à cette date. En 2015, le permis a été accordé.

Pour permettre l’installation de la bande transporteuse, un déboisement partiel a été nécessaire sur le tracé. Ceci a été réalisé entre mars et août 2015. Les travaux de génie civil et d’équipement débuteront en août 2015. Un certains nombre de recours ont été introduits par des 3 riverains et par la commune d’Engis. La région Wallonne statuera sur les recours au plus tard en mars 2015.

La construction de la bande transporteuse a vu le jour. Le montage des premiers éléments de la bande transporteuse fermée a débuté en mais 2016. On a même vu au cours du mois de juillet 2016, l’arrivée d’un hélicoptère pour aider à l’assemblage d’une partie de la bande transporteuse sur le site du terril. L’hélicoptère était le seul moyen trouvé à cause de l’instabilité du terril. Certains éléments de la bande transporteuse, une sorte de gros tapis roulant, mesurent vingt mètres et pèsent jusqu'à cinq tonnes. Cette opération était la dernière étape du montage de la bande transporteuse avec une manipulation délicate entre deux collines à proximité du village des Awirs. C’est une société suisse d'hélicoptères spécialisée dans les opérations en haute montagne qui a été choisie. Le coût de l’ensemble de la construction de la bande transporteuse jusqu’à la Meuse avoisine 50 millions d’Euros à charge d’ENGIE-Electrabel.

L'évacuation a débuté au cours du dernier trimestre 2016. Un certains nombre de précautions ont été prises pour nuire au minimum les habitants du voisinage : bande transporteuse fermée, son tracé adapté pour limiter l’impact, des murs anti-bruits et une isolation acoustique, des horaires de travail adaptés et limités ainsi qu’un suivi en continu de la qualité de l'air à plusieurs endroits du site.

Ce type d’évacuation d’un terril est unique en Wallonie. Le projet d'évacuation du terril comprend aussi une grue et un camion articulé qui vont rester sur le site. Ils servent à l’excavation. Les camions chargés de cendres volantes vont faire demi-tour sur une dalle et faire marche arrière dans le hall. Ils vont décharger les cendres dans la trémie, qui se dirigeront vers la bande transporteuse. Cette bande transporteuse d’1,7km traverse la route principale du village des Awirs. Cette solution évite un important charroi de camions dans le village. La bande va à une vitesse de 2,5m par seconde avec une cadence de 2000 tonnes par jour. Cette bande transporteuse est silencieuse et se referme sur elle-même pour éviter tout envol de poussière du départ à l’arrivée.

---- Notes -----