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Pour le sujet de cette page : n°10: 06/2018

ANTOINE Louis :

Généalogie de la famille ANTOINE - Mons-Crotteux et la maison natale de ANTOINE Louis -

La maison natale de ANTOINE Louis (Hier et aujourd'hui) - Histoire d'ANTOINE Louis -

Les débuts de l'Antoinisme - Le culte "Antoiniste"

COLLON Jeanne-Catherine :

Succession : COLLON Jeanne-Catherine - Succession de COLLON Jeanne-Catherine

DOR Pierre :

Généalogie de la famille DOR - Histoire de DOR Pierre - Schisme : DOR Pierre et le "Dorisme"

(Retour à la table de "Antoinisme" et "Dorisme")

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"Antoinisme" et "Dorisme" :

ANTOINE Louis Joseph :

Histoire d'ANTOINE Louis Joseph (Père ANTOINE):

Il est aussi appelé Antoine le Guérisseur, Père Antoine ou le Père. Il est connu comme guérisseur et initiateur du Culte Antoiniste.

Le Père et la Mère ANTOINE

ANTOINE Louis

Histoire ANTOINE Louis Joseph (1846-1912):

Jeunesse et parcours professionnel :

ANTOINE Louis-Joseph était né 8 juin 1846 à Mons-Crotteux au lieu-dit « à la Chapelle ». Il a été baptisé à Mons-Crotteux et déclaré à l'administration de Flémalle-Grande. (Voir la généalogie des "ANTOINE").

Il est né dans une famille nombreuse. Certains de ces biographes le disent le cadet d'une famille nombreuse. Il y a débat entre 9 et 11 frères et soeurs dans sa famille. ((Pour plus d'informations pour ce débat.))

Il est issus d'une famille pauvre et catholique.

Sa mère, CASTILLE Catherine ou Marie Catherine, surnommée Tatène, était la fille naturelle de CASTILLE Marie Madeleine Joseph. Elle est née à Seraing le 30 janvier 1799 et décédée à Flémalle-Grande le 21 février 1894.

La famille ANTOINE habite rue Priesse à Mons-Crotteux. Louis fréquente l'école primaire de Mons. Il a soif d'apprendre, emprunte souvent des ouvrages scientifiques pour les lire.

À l'âge de douze ans, il fait sa communion solennelle. Ensuite, comme son père, devient employé à la mine.

Un jour, après de travail, sa lampe de mineur s'éteint sans raison apparente, ce qu'il interprète comme un signe divin lui commandant de changer de travail.

Il travaille donc comme métallurgiste à la chaudronnerie Cockerill à Seraing.

En 1866, à 20 ans, il est tiré au sort pour s'acquitte de ses obligations militaires. Il enrolé à Bruges.

Durant la Guerre franco-allemande de 1870, il tue accidentellement un camarade ; il n'y a aucune suite judiciaire, bien qu'il soit condamné à huit jours de cachot pour négligence dans l'entretien de son arme, mais cet événement l'amène à se poser des questions sur le sens de la vie.

Le 15 avril 1873, il se marie avec COLLON Jeanne Catherine.

A Hamborn/Meiderich (Prusse), le 22 septembre 1873, Louis, qui était devenu marteleur, a un fils: Louis Martin Joseph. Il sera baptisé cinq jours plus tard à l’église catholique de Saint-Jean.

Puis Louis devient encaisseur et s'occupe d'assurances, comme représentant de l'Union de Paris.

En août 1876, la famille revient en Belgique. Louis achète alors un cheval et devient marchand de légumes.

En 1878, il commence à souffrir de maux d'estomac récurrents. Le 20 février 1879, il retourne en Pologne, où il est engagé comme chef-marteleur par M. Pastor pour les aciéries de Praga, et sa femme dirige une cantine scolaire.

En 1884, la famille rentre, de nouveau, en Belgique et emménage finalement à Jemeppe-sur-Meuse. C'est là, qu'il fait construire environ vingt maisons de travailleurs.

Il est devenu portier et encaisseur à la fabrique de Lexhy, et ce jusqu'en 1900. Le 10 octobre 1885, dans l'exercice de son métier, il a donné des coups à Denis COLLON. Pour ce geste, il est condamné le 5 février 1886 à deux francs d'amende pour ces coups.

Son Influence spirituelle :

Dans sa jeunesse, Louis fait preuve de grande ferveur religieuse.

Malgré sa foi, il n'est pas satisfait par sa religion, s'interroge sur le but de l'existence, n'est pas satisfait par les réponses des représentants de l'église catholique qu'il cotoie.

D'après Pierre DEBOUXHTAY, il a été influencé par les écrits d'Allan KARDEC. Dès 1884, il s'initie, par l'intermédiaire de son ami Gustave GON, au spiritisme en fréquentant des réunions spirites à Tilleur en compagnie de sa femme et de son neveu Pierre DOR. Rapidement, il embrasse les croyances kardécistes et fonde à Jemeppe-sur-Meuse un mouvement spirite appelé « Les Vignerons du Seigneur » lequel se dote d'un emblème et de la devise « Nous sommes les ouvriers de la dernière heure », estimant ainsi parachever l'œuvre du Christ.

Souvent malade, son fils fréquente l'école du soir de Jemeppe, puis travaille à la Société des Chemins de Fer du Nord Belge. Le 23 avril 1893, la mort de celui-ci de phlébite, Louis et son groupe rompent définitivement avec le christianisme.

Le fils du "Père ANTOINE": ANTOINE Louis Martin Joseph

De plus, lors des séances de spiritisme, le couple croit que son défunt fils est devenu pharmacien à Paris. En 1896, il explique ses nouvelles opinions doctrinales dans le Petit catéchisme spirite, écrit calqué sur le catéchisme de l'Église catholique, qui obtient du succès et est traduit en espagnol. Il organise des séances publiques de spiritisme le premier dimanche de chaque mois à son domicile, et les deuxième et quatrième dimanches chez Pierre DEBROUX, les personnes y sont conviées par le biais de circulaires.

Vers 1900, il se découvre des dons de guérisseur et reçoit de nombreux malades, étant rapidement surnommé le « guérisseur de Jemeppe », distribue des remèdes inspirés par ses croyances spirites et promeut le végétarisme, la modération et le rejet des aliments gras.

Le 8 novembre 1900, à la suite d'une lettre anonyme, le procureur de Liège demande aux médecins Louis LENGER et Gabriel CORIN d'enquêter sur les activités guérisseuses de Louis ANTOINE. Le 14 décembre, le commissaire fait une descente chez le pharmacien NIZET, installé à Jemeppe-sur-Meuse, qui réceptionne les commandes faites par "le Guérisseur" pour "guérir" les malades. Trois jours plus tard, le Parquet et les deux médecins interrogent Louis ANTOINE sur ses activités et assistent à plusieurs consultations. Dans son rapport, le Parquet constate qu'Antoine a été coopératif, que ses traitements sont « simples » et qu'il a obtenu de nombreuses guérisons mais relevant uniquement de la suggestion, et que son « absolue sincérité » n'empêche pas ses activités de constituer un éventuel « danger pour la santé publique ». Antoine comparaît devant le tribunal correctionnel le 19 février 1901, le docteur CORIN et trois patients déclarant avoir été guéris se succèdent à la barre. Il est finalement condamné à une amende de 60 francs avec sursis, ce qui ne l'empêche pas de bénéficier d'un très grand succès. Entre temps, le 25 décembre 1900, environ 180 personnes assistent à l'inauguration d'un nouveau local situé au coin des rues des Tomballes et du Bois-du-Mont, que la famille ANTOINE avait acheté la même année et décoré de portraits d'Allan KARDEC, du curé d'ARS et du Dr DEMEURE.

En 1901, Il fait publier dans le journal spirite "Le Messager" une annonce indiquant qu'il recherche des médecins qui voudraient s'associer avec lui, mais cette initiative ne rencontre pas de succès. Fortement influencé par le livre de Léon DENIS "Dans l'Invisible", il décide d'abandonner ses remèdes notamment à cause de son récent procès— plus tard les antoinistes eux-mêmes reconnaîtront l'influence de cette condamnation dans le passage d'Antoine du statut de guérisseur à celui de fondateur d'une religion — et se détache progressivement du spiritisme, étant parfois trompé par de faux médiums.

En 1902, bien que sollicité, son groupe des "Vignerons du Seigneur" ne participe pas à la création d'une fédération spirite et en 1905, les membres n'assistent pas à la réunion préparatoire du Congrès à Liège, refusant la cotisation s'élevant alors à 0,25 F.

En 1905, Antoine reçoit en consultation jusqu'à quatre cents patients par jour, et vers la même époque, lance un prospectus de quatre pages qui commente des passages des Évangiles sans aucune référence au spiritisme, ainsi qu'un ouvrage intitulé "L'Enseignement".

Sa fondation d'une nouvelle "religion" :

(voir début de l'"Antoinisme").

---- Sources -----

- http://antoinisme.blogg.org/louis-antoine-enfance-1846-1858-c26578820/1

- https://fr.wikipedia.org/wiki/Antoinisme

- "Flémalle tome I", recueil de carte postale, Ed. Commission Historique de Flémalle, 1979.