--------------- Liens cliquables ---------------
Pour le sujet de cette page : n°10: 06/2018
ANTOINE Louis :
Généalogie de la famille ANTOINE - Mons-Crotteux et la maison natale de ANTOINE Louis -
La maison natale de ANTOINE Louis (Hier et aujourd'hui) - Histoire d'ANTOINE Louis -
Les débuts de l'Antoinisme - Le culte "Antoiniste"
COLLON Jeanne-Catherine :
Succession : COLLON Jeanne-Catherine - Succession de COLLON Jeanne-Catherine
DOR Pierre :
Généalogie de la famille DOR - Histoire de DOR Pierre - Schisme : DOR Pierre et le "Dorisme"
(Retour à la table de "Antoinisme" et "Dorisme")
-----------------------------------
"Antoinisme" et "Dorisme" :
ANTOINE Louis :
Les débuts de l'Antoinisme
ou la fondation d'une nouvelle "religion" par ANTOINE Louis:
(voir Histoire de ANTOINE Louis).
En 1906, il découvre une spiritualité qu'il qualifie de « nouveau spiritualisme », ce qui l'amène à abandonner le spiritisme traditionnel, à guérir par la foi seule et à effectuer uniquement des séances collectives de guérison dans un temple, posant ainsi les fondations d'un mouvement religieux structuré.
Cette année-là, les fidèles des "Vignerons du Seigneur" assistent pour la dernière fois au congrès national des spirites à Charleroi, ce qui marque officiellement la rupture. L'année suivante, il abjure publiquement toute pratique du spiritisme. En plus, la dimension morale devient plus présente dans la doctrine tandis que la partie expérimentale disparaît. Antoine décide alors de faire brûler son ouvrage "L'Enseignement", n'étant plus conforme à ses nouvelles croyances. Cet abandon de la doctrine spirite amène l'"Antoinisme" naissant a devenir alors l'objet de critiques dans des revues appartenant au milieu spirite.
À cette époque, Il forme ses premiers élèves parmi lesquelles on trouve JEANFILS Martin. Martin était employé au charbonnage du Corbeau; il s'était découvert quelques années auparavant un don de guérison en soignant des foulures au genou et au pied de sa femme et de lui-même, et qui est alors consulté par des patients à Jemeppe. Mis en examen tout comme Antoine le 16 janvier 1907 pour exercice illégal de l'art de guérir, JEANFILS explique qu'il veut simplement faire disparaître la douleur et qu'il envoie ses patients chez les médecins. De son côté, Louis ANTOINE nie l'accusation et dit au juge d'instruction qu'il se contente d'apposer la main sur le front des patients, sans leur prescrire de médicaments, tandis que tous les témoins affirment son désintéressement puisqu'il distribue l'argent aux pauvres. Les deux hommes comparaissent devant le tribunal correctionnel le 15 juin 1907, la salle étant comble ; le docteur DELVILLE et les parents d'un enfant guéri par Louis se succèdent à la barre, puis M. DUPRET prononce le réquisitoire. Ajourné, le jugement est finalement rendu le 21 juin 1907 par le président HAMOIR qui acquitte les deux hommes, alors absents au tribunal. À la suite d'un pourvoi en appel du substitut du procureur, ANTOINE et JEANFILS comparaissent à nouveau le 16 octobre 1907 ; dans son réquisitoire, l'avocat général Armand MEYERS analyse le texte de loi de 1918 sur l'art illégal de guérir et affirme que ce n'est pas ce que fait ANTOINE, prenant ainsi sa défense. Rendu le 22 octobre de la même année, le verdict d'acquittement est confirmé (pour ANTOINE uniquement), et MEYERS est l'objet de vifs remerciements de la part de plusieurs fidèles.
De mai 1907 à avril 1909, Madame DESART, une sténographe, retranscrit les enseignements du "Père ANTOINE" dans une revue, "L'Auréole de la conscience". Le "Père ANTOINE" publie dans la foulée trois ouvrages regoupée sous le titre « Les Dix Principes du Père ». Il y développe sa nouvelle doctrine et le crédo antoiniste.
Publications du "Père ANTOINE"
À cette époque, le temple se remplit chaque jour très rapidement et le "Père ANTOINE" reçoit quotidiennement environ 250 lettres ou télégrammes. Une certaine propagande est alors effectuée par 70 colporteurs vêtus de cabans et de casquettes et munis de mallettes.
De mai 1909 à Pâques 1910, le "Père ANTOINE" cesse d'apparaître en public et vit en solitaire pour pratiquer le jeûne et la prière. Le culte est alors assuré par l'un de ses disciples, Florian DEREGNAUCOURT, qui publie alors les écrits du mouvement.
Le 15 août 1910, Antoine annonce qu'il ne fera plus de consultations individuelles et consacre le temple de Jemeppe-sur-Meuse, situé rue Alfred Smeets, dont le coût s'élève à environ 100 000 francs.
Temple de Jemeppe-sur-Meuse de 1910
C'est donc 15 août 1910 qui est considérée comme la date de création de ce culte.
Finalement, il présente sa femme comme étant son successeur et nomme un conseil composé d'adeptes afin de gérer les questions financières de la religion. Lors de la réunion du 11 juin 1911 de ce conseil est proposée l'édition d'un journal de 16 pages intitulé "L'Unitif" qui paraît en septembre de la même année, avec un tirage de 400 000 exemplaires pour le premier numéro, et compte 6 000 abonnés.
Dans le cadre de démarches pour l'enregistrement légal du culte, DEREGNAUCOURT, en tant que secrétaire du comité Antoiniste, écrit au ministre de l'Intérieur le 29 mars 1910, puis au ministre de la Justice et des Cultes le 19 avril 1910. Une pétition de 160 000 signatures recueillies pour demander la reconnaissance officielle de la religion antoiniste est envoyée à la Chambre des députés le 2 décembre 1910, et transmise au ministre de la Justice le 27 janvier 1911. Malgré ses prédictions parfois inexactes, le "Père ANTOINE" est alors considéré comme un prophète par ses fidèles et certains d'entre eux affirment qu'il est capable de faire des apparitions surnaturelles, bien que l'intéressé ne s'exprime pas sur ce sujet. Il est alors nommé « Le Père » par ses disciples. (/p>
Le 25 juin 1912, le "Père ANTOINE" meurt (ou se « désincarne ») des suites d'une attaque d'apoplexie. Des rumeurs de sa résurrection le troisième jour circulent alors, mais DEBOUXHTAY estime qu'elles étaient l'œuvre de « farceurs » et que les Antoinistes dans leur ensemble n'y croyaient pas. La procession qui a lieu lors de son enterrement le 30 juin 1912 est un événement hors du commun à Jemeppe, et à cette occasion, 100 000 personnes viennent prier sur sa dépouille. Ultérieurement, les Antoinistes obtiennent que le corps, initialement déposé à la fosse commune, soit transporté au cimetière de la ville. 15 000 personnes suivent ses funérailles.
Temple de Jemeppe-sur-Meuse de 1910
En 1920, sa veuve née COLLON Jeanne Catherine émet le souhait que la Reine l'autorise à transférer le corps dans le "Jardin du temple" de Jemeppe où une chapelle serait érigée, mais cette demande reste sans suite.
---- Sources -----
Source1 : http://antoinisme.blogg.org/louis-antoine-enfance-1846-1858-c26578820/1
Source2 : https://fr.wikipedia.org/wiki/Antoinisme