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Fort de Flémalle:
12 mai 1940: troisième jour de guerre:
Parachutage (© Coll. "Fort de Flémalle")
Dès le dimanche 12 mai à 2 heures du matin, le Fort est pris à partie par l’ennemi. L’emplacement de MiCAs est bombardé par de l’artillerie de calibre moyen. Les coups tombent aux environs de l’abri. La coupole de 150, de son côté, tira jusqu’à 5h du matin. Nous avons dit que par la suite de l’abandon de PFL 1, le Fort est totalement isolé. Aussi les renseignements qui nous parviennent sont-ils extrêmement rares et incontrôlables. C’est pourquoi nous organisons un service de reconnaissance à action lointaine, tandis que les environs immédiats du Fort sont constamment explorés par nos patrouilles. Les reconnaissances à action lointaine sont effectuées dans le but de découvrir des objectifs susceptibles d’être battus par notre artillerie ainsi que d’obtenir des renseignements sur les mouvements de l’ennemi. Elles sont effectuées par des équipes opérant en civil qui, sous le couvert d’une fausse carte d’identité, traversent les lignes de l’ennemi, pénètrent profondément à l’intérieur de son dispositif et explorent la région, soit en moto, soit à vélo, jusqu’à une distance de 20 kilomètres du fort. Ces patrouilleurs, tous volontaires pour cette mission, connaissent particulièrement bien la région. Au retour de leurs explorations ils indiquent sur la carte la position des objectifs qu’ils ont repérés. Ces équipes sont composées de Mdl DEJARDIN, Brig(adier) GASPAR, Brig VANVOORDER et des soldats VANDEWEGHE, BILLAT, LECOCQ, DEBRUYN, MORS, DYCMANS. Les renseignements que ces hommes ont rapportés sur la position et les mouvements de l’ennemi ont permis l’intervention efficace de l’artillerie du Fort sur ces objectifs éloignés et la coordination par le Commandant de RFL de l’action des différents ouvrages.
Les patrouilles qui avaient pour mission d’explorer les environs immédiats de l’ouvrage opéraient en uniforme et en armes. Elles étaient dirigées par le Mdl KIMMES et comprenaient les Brigadiers OGER, MASSIN, VANDENHEEDE et VC (ndlr: volontaire de carrière) FREDERIC, ainsi que les soldats GALOPIN, BONHOMME, PICQUERAY, CARNIAUX, GERADON, VANDECRUYS et GRANDMOULIN. Tous ces hommes se présentèrent volontairement pour cette mission. Les renseignements qu’ils ont recueillis ont grandement facilité la défense rapprochée de l’ouvrage. Le Fort continue à tirer toute la journée du 12. La coupole de 150 effectue des tirs d’interdiction sur « Les Cours » à Dolembreux ; la coupole de 105 règle sur le but auxiliaire et transporte son tir sur des objectifs situés à Méry, Hony et Tilff et à la côte d’Esneux. Ces tirs se succèdent jusqu’à environ 18h. Une accalmie règne alors jusqu’à 21h30. Pendant cette accalmie, un détachement venu du Fort d’Eben-Emael se présente au Fort. Sur ordre du Chef de Corps, il est dirigé vers Namur. Une patrouille ramène au Fort un individu suspect qui, après interrogatoire et vérification des papiers d’identité, est remis en liberté.
A 21h30, les tirs d’interdiction sur les débouchés de Tongres reprennent d’une façon systématique. La nuit sera calme aux environs immédiats du Fort. Toutefois, le personnel des coffres flanquants, des coupoles et des observatoires restera particulièrement vigilant dans la crainte de descente de parachutistes.
Sources : Récit du "Fort de Flémalle"
---- Notes -----
Nous vous invitons à visiter le Fort de Flémalle et à visiter son site internet Le Site du Fort de Flémalle.