Il est né le 16 janvier 1881 à Ivoz-Ramet et déclaré à la commune le 18.

Il est le 6ème enfant de "PAQUOT Servais Frédéric Joseph" et de "LEGRAND Joséphine Victorine".

Ses parents se marièrent à Seraing, le 18 novembre 1868. Fin 1869, début 1870, ils viennent s'installer "Rue du Val, 59" à Ivoz-Ramet.

En face, à côté de la "Rue de Meuse", le couple ouvrit une boulangerie au numéro 56.

A la mort de son père le 19 mars 1886, Henri Constant avait 5 ans. Sa mère et ses enfants continuent le commerce et il est probable que LEGRAND Joséphine Victorine tient celui-ci avec l'aide d'ouvriers/ouvrières. On trouve d'ailleurs comme inscrit au même domicile, aux environs de 1905, 3 ouvriers boulangers : FUGER Jacques François (dit Jean) né en 1873 - HENROTTE Jean François Léopold né en 1882 - VERVORT Charles Louis né en 1879.

Ceux-ci quittent la commune entre 1905 et 1907. Henri a pu apprendre le métier avec eux et certainement d'autres puisque ses parents tiennent le commerce depuis 1870.

Il rencontra HABRAN Marie-Anne, "marchande de beurre". Elle avait l'habitude du commerce car elle se déplaçait régulièrement pour aller chercher beurre, fromage et œufs au Pays de Herve tout proche, avant de les déposer dans divers commerces. Ce serait ainsi qu'elle fit la connaissance de PAQUOT Henri et elle l'épousa à Wandre le 18 septembre 1906.

Ils introduisirent une demande d'autorisation de la construction d'un four.

Voici la délibération du Collège échevinal du 05 novembre 1909 avec les clauses techniques imposées au requérant Henri PAQUOT-HABRAN, négociant à Yvoz, et le plan de situation.

La sœur de HABRAN Marie Anne, Elisabeth née en 1892 à Wandre vient habiter avec eux "rue du Val, 59" en 1913.

La boulangerie se développa au départ on ne peut plus familiale, depuis les fagots qui rentraient pour chauffer le four, en passant par le petit atelier où l'on s'activait au pétrin, jusqu'à la distribution des produits, avec une charrette tirée par un grand chien noir parcourant les hameaux et villages voisins. Le four flamboyant, sentait bon la brioche vingt-quatre heures sur vingt-quatre. [© RAICKMAN André]

Après le chien et la charette, voici l'attelage avec la mention Boulangerie PAQUOT-HABRAN.

Elle perd son mari le 7 janvier 1955; elle avait 74 ans.

A la mort de son époux, HABRAN Marie Anne, reste actionnaire de la société, il ne semble pas qu'elle ait été proactive, c'est normal vu son âge. Elle aurait vendu sa maison, certainement trop grande pour elle. Elle décède à 83 ans, le 18 novembre 1963 à Liège.

- Article de Monsieur DELAGOEN Alphonse et de JANSSEN Pierre.

- "Flémalle d'Hier et d'Aujourd'hui" n° 23 - 11/2019 - Ed. C.A.H.P.M. - Article de MULLENDERS André

- "Flanons dans les rues de Flémalle", n° 12, Ed. Commission Historique de Flémalle, non daté.

- "Les Biscuiteries de Reims", par THIBAULT Michel, Edition "Parcours et Labeurs", Alan Sutton, 2003, pp. 112-120.

- "Manuel de droit des Biens : Tome I : Biens et propriété", par LECOCQ Pascal, Ed. de Bouck-Larcier, collection Larcier, point 32.

- Archives "Biscuiteries PAQUOT" - Ministère des Finances - Impôts : "S.A. Biscuiteries PAQUOT", Ivoz-Ramet, 1946-1947 - Inventaire 4764 - Source : A.E.L..

- Journal "Combat", 8 août 1974, n° 32, Liège.

- "La Passerelle : Le Rail dans l'entité de Seraing", 0/1998, p. 17.

- "Un brin de mémoire vive", éventail d'histoires des femmes flémalloises, Edition Femmes Prévoyantes Socialistes (FPS - section de Flémalle), Liège, 2005.