Comme vu avant, Monsieur PAQUOT Henri né en 1881, ayant perdu son père à l'âge de 5 ans, et ayant appris le métier avec sa mère, était déjà reconnu comme boulanger en 1918 (il avait 37 ans). Il travaillait dans la boulangerie de sa mère (Veuve PAQUOT-LEGRAND).

Cette boulangerie se trouvait sur le coin de la "Rue du Val", anciennement "Rue Vandervelde" et actuellement "Chaussée d'Ivoz", et de la "Place publique", actuellement "Place Gérard".

Vous pouvez voir la Place avec la Boulangerie encadrée:

Nous pouvons aussi voir en face de la boulangerie, un magasin "Au Bon Marché".

Cette photo représente le début des bâtiments du temps de la "Boulangerie PAQUOT", et avant la "Société Anonyme des Biscuiteries PAQUOT"

Avant 1906 (année de son mariage), il rencontra une "marchande de beurre lors d’une livraison: Madame HABRAN Marie Anne. Elle était originaire de Wandre et issue d'une famille de commerçant. Elle avait l’habitude du commerce, car elle se déplaçait régulièrement pour aller chercher beurre, fromage et œufs au Pays de Herve tout proche avant de les livrer dans divers commerces. Ce serait ainsi qu’elle fit la connaissance d’Henri.

C'est donc après leur mariage que PAQUOT Henri et HABRAN Marie Anne reprirent à deux la boulangerie. La mère LEGRAND étant décédée après 1899 (nous n'avons ps trouvé la date du décès).

Ayant repris la boulangerie, PAQUOT Henri fut autorisé à établir un four à bois de boulanger dans une dépendance d’un immeuble de la « Rue du Val ».

Au début, c’est Madame PAQUOT qui s’occupait de la distribution, aidée par son chien Cloé qui tirait la charrette. Par la suite, c’est une camionnette qui fera la tournée. Il paraitrait que c’était la sœur de l’ouvrier hollandais (BECKERS Emile), dont on parle ci-après, qui la conduisait et que sa beauté contribuait au succès des ventes …

Comme il restait souvent des pains invendus, il fallait trouver une solution pour ne pas gaspiller. Dans l’atelier, ils avaient engagé un travailleur hollandais (BECKERS Emile).

Ce travailleur (BECKERS Emile) leur racontait qu’en Hollande, certains boulangers fabriquaient déjà des biscottes avec les restes de pains. Ce serait de là que proviendrait une des idées développées par PAQUOT Henri. Ce dernier, comme patron, n’était pas très instruit, normal pour l’époque, mais il avait des idées de génie, beaucoup de courage et une épouse efficace et plus instruite.

Les biscuits représentent une des formes les plus anciennes du pain avec les galettes. Le principe était une double cuisson au four. D’abord, la pâte était roulées en boules de la taille d’un poing, ces boules fermentaient et levaient sur de grande platine. Après fermentation, une première cuisson était faite pour obtenir le pain. Le pain refroidit, il était coupé en tranches minces qui étaient enfournées une seconde fois. Cette opération était appelée la « dessication », étape indispensable à la conservation. Petit à petit, la machine a remplacé la main de l’homme.

C'est au décès de sa mère en 1921, qu'il racheta la part de ses frères et sœurs. Cela le mit en difficulté côté de liquidité. Il semblerait que vers 1924, la boulangerie manquait toujours de trésorerie, vu la succession, l'aménagement des locaux plus professionnels et les agrandissements de l'entreprise.

Il était venu le temps de changer la "boulangerie" en "Société Anonyme".

- Article de Monsieur DELAGOEN Alphonse et de JANSSEN Pierre.

- "Flémalle d'Hier et d'Aujourd'hui" n° 23 - 11/2019 - Ed. C.A.H.P.M. - Article de MULLENDERS André

- "Flanons dans les rues de Flémalle", n° 12, Ed. Commission Historique de Flémalle, non daté.

- "Les Biscuiteries de Reims", par THIBAULT Michel, Edition "Parcours et Labeurs", Alan Sutton, 2003, pp. 112-120.

- "Manuel de droit des Biens : Tome I : Biens et propriété", par LECOCQ Pascal, Ed. de Bouck-Larcier, collection Larcier, point 32.

- Archives "Biscuiteries PAQUOT" - Ministère des Finances - Impôts : "S.A. Biscuiteries PAQUOT", Ivoz-Ramet, 1946-1947 - Inventaire 4764 - Source : A.E.L..

- Journal "Combat", 8 août 1974, n° 32, Liège.

- "La Passerelle : Le Rail dans l'entité de Seraing", 0/1998, p. 17.

- "Un brin de mémoire vive", éventail d'histoires des femmes flémalloises, Edition Femmes Prévoyantes Socialistes (FPS - section de Flémalle), Liège, 2005.