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Introduction - HABRAN Marie Anne - PAQUOT Henri Constant
Boulangerie PAQUOT-LEGRAND - Boulangerie PAQUOT-HABRAN
BISCUITERIE PAQUOT - Ivoz (début) - BISCUITERIE PAQUOT - Ivoz (1940-1945)
BISCUITERIE PAQUOT - Ivoz (après guerre) - Fin de la biscuiterie
BISCUITERIE PAQUOT - Ivoz: le personnel - Le site des années 1970 à nos jours
ACKERMANS - Biscuiterie/Biscotterie PAQUOT - Reims
Fin de la famille PAQUOT-HABRAN - Photos à déterminer - Conclusion
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Biscuiterie PAQUOT (Ivoz-Ramet):
BISCUITERIE PAQUOT - Ivoz : pendant le seconde guerre :
L'année 1942 sera l'année des agrandissements, il faut savoir qu'en 1939, plus de 100 personnes y étaient occupées. RAICKMAN André qui était un ancien entrepreneur, habitant "rue Fays" à Ramet, dit : "L'entreprise générale de construction SOULET Augustin, fut souvent mis à contribution, pour des transformations pensées la nuit et devant être exécutées le jour suivant.
Pendant la seconde guerre, entre 1940 - 1944, Léopoldine (flémalloise) nous raconte dans "Un brin de mémoire vive", ce quelle a vécu pendant cette période.
Elle disait : "On essayait aussi de faire de la frangipanes avec des pommes de terres, du sucre et de l'essence d'amande amère.
Quand il est tombé une bombe sur l'usine PAQUOT à Ivoz, je suis allée faire la file pendant plusieurs heures pour acheter ce qui ressemblait à un petit pain d'avant-guerre. Leur four était endommagé, ils ne savaient pas en faire des biscottes pour petit enfants. Comme elle était bonne la petite tranche que nous avons mangée ce jour-là!"
En 1942, principalement, il y a eu des rafles à la biscuiterie ; les occupants ont emmené plusieures fois des femmes.
Nous n'avons pas trouvé la date et le lieu exact des dégâts causé à l'usine "PAQUOT", et s'il y avait des victimes. Dans les archives communales, il n'est trouvé aucune trace de dégâts dues à des bombardements sur l'établissement "PAQUOT". Il faut savoir que toutes les victimes des bombardements n'ont pas toujours déclarés à la commune, les dégâts, surtout s'ils étaient minimes et sans victime sérieuse. Mais dans la carte reprenant les bombardements des "V" sur la région Liégeoise, nous pouvons voir 6 impacts de bombes volantes sur une partie d'Ivoz entre le 20 novembre 1944 et 31 janvier 1945.
Travaux d'agrandissement :
En 1942, l’usine fit des agrandissements importants.
C'est l'entreprise "HENRY et POISMAN" (entreprise générale de travaux située à Fléron et qui existe depuis 1930) qui construira le bâtiment, certainement à l'aide des briques de Boom (Anvers) que Henri a fait venir par bateaux (d'après A. RAICKMAN : il y avait 2 millions de briques placées en tas, en pyramide, derrière le magasin de l'union coopérative, le long de l'avenue Gonda actuel). A ce moment, et d'après le même, l'entreprise compte environ 180 ouvrières et 30-35 ouvriers ! Dans un livre du Crédit communal consacré aux communes, on fait mention qu'en 1947, d'une main d'œuvre de 152 personnes !
On peut supposer que les briques de Boom ont été utilisées pour construire la partie gauche, y compris le bâtiment à étages. La partie de droite plus sombre est plus ancienne.
Beaucoup se sont longtemps souvenu d’avoir été s’approvisionner en biscuits cassés, ou en culs de pains. La plupart des habitants venaient s’y approvisionner avec des taies d’oreiller pour transporter ces vivres, car pendant la guerre, les « déchets » de ce type étaient fort appréciés.
Elle possédait déjà deux lignes de téléphone en 1943 : Liège n° 305.90 et 310.42. Son numéro de registre de commerce était : Liège n° 1457 devenu ultérieurement BE 0403.972.138 ou 0403.972.237.
Voici le résultat des agrandissements
BISCUITERIE PAQUOT - Ivoz : Les années de guerre :
Documents retrouvés des années 1930-1940
Henri Paquot est intervenu, tant pour son personnel, que pour le social :
Il s'est arrangé avec un fermier de la région (Lux à Clermont-sous-Huy) pour obtenir des "coins de terre", là où l'on plantera des pommes de terre et des légumes à partager entre tous, un gardiennage est organisé parmi le personnel.
Il demande la disposition de la seule salle encore valide à cette époque, celle de la maison du peuple "Place François GÉRARD". Il y organise la fête de son personnel et y fait distribuer la Saint –Nicolas des enfants tant provenant des écoles officielles ou du libre. Les instituteurs, institutrices, les religieuses, les prêtres des deux paroisses ainsi que le Collège y étaient présent.
Il intervient aussi pour la soupe aux nécessiteux, "au secours d'hiver" comme tant d'autres actions d'entraide, en cette période difficile pour tous, sous l'occupation allemande.
Il a aussi occupé plus de personnel que prévu afin d'éviter à certains l'enrôlement de force pour l'effort de guerre au service de l'occupant.
Repas de Saint-Nicolas; n° 1: Madame HABRAN Marie-Anne et n° 2: Monsieur PAQUOT Henri
Voir "Photos à déterminer"
Repas de Saint-Nicolas 1943
Voir "Photos à déterminer"
---- Sources -----
- Article de Monsieur DELAGOEN Alphonse et de JANSSEN Pierre.
- Rubrique de Monsieur DELAGOEN Alphonse- "Flémalle d'Hier et d'Aujourd'hui" n° 23 - 11/2019 - Ed. C.A.H.P.M. - Article de MULLENDERS André
- "Flanons dans les rues de Flémalle", n° 12, Ed. Commission Historique de Flémalle, non daté.
- "Les Biscuiteries de Reims", par THIBAULT Michel, Edition "Parcours et Labeurs", Alan Sutton, 2003, pp. 112-120.
- "Manuel de droit des Biens : Tome I : Biens et propriété", par LECOCQ Pascal, Ed. de Bouck-Larcier, collection Larcier, point 32.
- Archives "Biscuiteries PAQUOT" - Ministère des Finances - Impôts : "S.A. Biscuiteries PAQUOT", Ivoz-Ramet, 1946-1947 - Inventaire 4764 - Source : A.E.L..
- Journal "Combat", 8 août 1974, n° 32, Liège.
- "La Passerelle : Le Rail dans l'entité de Seraing", 0/1998, p. 17.
- "Un brin de mémoire vive", éventail d'histoires des femmes flémalloises, Edition Femmes Prévoyantes Socialistes (FPS - section de Flémalle), Liège, 2005.